A LIRE

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Les mots sont ventrus.

Et j’ai l'effronterie de penser que les dessins pourraient avec la pointe du trait
percer la peau du ventre des mots. Voir ce qui en sort. Une dispersion ou une logique ?

Quoiqu’il en soit une constellation d’affects probablement entremêlés
de petites essences par-ci par-là.

L’appétit surgit : - et si on les faisait danser !



et puis,
‘’ On était parti pour comprendre le tout : le monde, l’homme, les dieux et le reste. Vaste programme, mais chemin faisant, il a fallu en rabattre, à mesure que d’autres sciences proposaient une infinité de réponses partielles et avec cela difficilement compatibles. On se contenta peu à peu de comprendre  comment on pouvait comprendre, et quoi. Enfin, le fameux tout se  révélant de plus en plus complexe, et difficile à embrasser, il semble qu’on en soit venu à ne plus s’intéresser qu’à la portée des mots, à leur  rapport avec les choses – qui entre-temps avaient encore changé.  ‘’   

Julien Jerphagnon . L’histoire de la pensée, d’Homère à Jeanne d’Arc . éd. Tallandier, 2009